1. |
Alright
03:04
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Tout sera alright, tout sera alright
J’apprends à perdre le contrôle de mon corps et de mes idéaux
Tout sera alright, tout sera alright
On me fout dans la file d’attente à suivre stupidement le troupeau
Dis-moi que c’est alright, dis-moi que c’est alright
De me noyer dans l’eau bouillante, à nager à contre-courant
Dis-moi que c’est alright, dis-moi que c’est alright
D’avoir à penser comme les autres, la tête coincée dans un cachot
Un jour, je verrai la lumière en retard
Elle me réveillera de mon sommeil
Quand l’apocalypse brûlera la Terre entière
Tout sera alright
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2. |
Cercle vicieux
03:24
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J’habite sur cette planète où c’est pire que l’enfer
Ça tue de gauche à droite, les coeurs durs comme du fer
On s’est appelé humains pour être plus importants
On ne vaut pas plus cher que la marde qui nous sort par le derrière
On est une race qui coûte cher, on vole l’eau des rivières
Pour la mettre en bouteille et la vendre aux enchères
Mettre un prix sur les ressources au nom du profit
On exploite la Terre comme une carte de crédit
Qu’on réussira jamais à payer
Aux prix montants des coupes à blanc, les racines vont saigner
Comme notre sang va couler
Nos forêts rasées en série
Je cuis sur cette planète, dans cette ville-actionnaire
Bombardée de cochonnerie publicitaire
Achète-ci, achète-ça, fais comme ci, fais comme ça
Des aubaines de cancers achetées en vrac
Notre santé à la merci des pharmacies
Qui s’en calissent de guérir en haussant les prix
Vendez-nous de la mort et de belles maladies
Aveugles face aux bandits qui volent nos vies
Qu’on continue à financer
Au rythme fou des hôpitaux, les corps vont flancher
Pendant que les docteurs vont chanter :
“Ça rapporte, crever en série”
Je meurs sur cette planète, où c’est pire que l’enfer
Je cours contre le courant de la masse populaire
Chacun se vise au cou avec leur revolver
Ils veulent voir qui saignera de la jugulaire
Au nom du seigneur, au nom du profit
Au nom de la guerre et de l’industrie
Au nom des croyances, on s’est abruti
Le cercle vicieux continue de tourner
Et personne ne pourra l’arrêter
Cajolons notre ignorance et prions dans le vide
Pour voir les cadavres s’empiler
Ça coûte cher, crever en série
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3. |
Bien dans le coma
05:01
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T’es bien dans ton coma
Tu t’enfonces huit pieds sous terre même si que t’es vivant
Le code barre sur ton bras, tu te crois comme un roi
Un vrai zombie devant ton écran, la tête bourrée comme une poubelle
Tu crois tout c’que tu vois
Leur fusil à ta tempe, t’obéis souvent
En cage comme un macaque, on t’envoie des coups de matraques
Pour te faire oublier qui tu es vraiment
Tu rêves à un monde meilleur, mais t’oseras jamais lever le petit doigt
Tu t’installes creux dans l’ignorance qu’ils t’ont vendue
Sans taxe, à moitié prix
Ils t’ont eu droit dans le mille
Le monde crève sous les projecteurs
Mais on t’a cloué devant le téléviseur
Assidu comme un soldat
T’embrasses des centaines de langues de bois
Tu souris bêtement devant la tuerie
T’es bien dans ton coma, tu fais comme rien n’était devant le torrent
Le point de mire sur ton front, la télécommande à la main
T’as vendu ton corps et ton âme aux marchands
Chaque jour, tu pries pour leurs dieux
T’as accepté de jouer leur jeu
Sans même le savoir, sans te demander pourquoi
Drogué par la peur, tu tires sur ceux qui te tiennes à coeur
Pour croire aux menteurs, tu ferais n’importe quoi
J’suis bien dans mon coma
Je m’enfonce huit pieds sous terre comme un mort-vivant
Je vois le monde s’écrouler, mais j’en ai rien à cirer
Des enfants qui meurent, la pauvreté, les pleurs
La guerre et les vols de territoire pour le pétrole
Le cancer qui ronge, ses profits et ses bons mensonges
Le nombre de viols qui grimpent, les femmes vues
Comme des moins que rien
Je veux du sexe, je veux du sang, je veux un tas de cochonneries
Croire au rêve américain sans voir la porcherie
Idolâtrer l’image d’un président qui s’enrichit
Être aveugle face aux problèmes qui tuent les gens de mon pays
Je veux ceci, je veux cela, je sais que c’est vrai dans ma télé
Et si tu questionnes mes fausses croyances
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4. |
Top de la pyramide
02:38
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Fais-moi le plus beau, fais-moi le plus fort
Fais-toi sûr qu’en tout temps, je n’aie jamais tort
Je serai toujours sur le top de la pyramide
Vénère mon égo et mes idéaux
Mets-toi à genoux et vends-moi ton corps
Suce-moi jusqu’au top de la pyramide
Chie-moi des crystaux, vomis-moi de l’or
Donne-moi ta peau pour mes envies carnivores
Je flatte mon ventre sur le top de la pyramide
Je rote de joie sur le top de la pyramide
Je contrôle le monde sur le top de la pyramide
Prends ton numéro comme à la loterie
En gageant ta vie, en ruinant ta famille
Détruis-toi pour le top de la pyramide
Malgré les médailles, malgré les ulcères
Tu grimpes sans cesse jusqu’aux portes de l’enfer
Meurs jusqu’au sang pour ta place sur la pyramide
Crève à grand feu sur le top de la pyramide
Jète-toi en bas de la pyramide
Rejoins les autres au bas de la pyramide
Je pisse sur vos morts sur le top de ma pyramide
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5. |
Imbécile
03:41
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Je suis un imbécile et je suis fier de l’être
Je veux être le meilleur en m’achetant des choses inutiles
Il n’y a pas de place pour toi ici dans ma belle Lamborghini
Assis sur mon trône, dans mon monde matérialiste
Je suis un imbécile et je suis fier de l’être
J’arrose mon pavé, j’arrose mon gazon d’insecticide
Je gaspille sur mon paradis, j’aime massacrer l’écologie
Au diable la flore et la faune, pour moi c’est de la vermine
Je suis un imbécile et je suis fier de l’être
Je prends mille photos de ma face pour exhiber mes grimaces
Je mets en évidence ma crasse, mes pensées croches et dégueulasse
J’expose n’importe quoi, n’importe comment, n’importe qui
Je suis un imbécile et je suis fier de l’être
La télé-réalité, c’est ma religion, ma folie
Je crois tout ce que l’on me dit, surtout venant de ma tv
Je digère les mensonges, je vomis la démagogie
Je prends le fusil et je tire tous ceux qui sont contre mon avis
Dans ma tête de bête, il y a du cul et du sexe
Des insultes qui rabaissent, des grands murs et des messes
Je ne veux pas de promesse qui parle d’amour et de paix
Ça ne fait pas bander le peuple, il faut du cul et du sexe
Je suis dominé par la peur, enchaîné par la haine
Manipulé par un tyran qui exécute son plan
Il est dans mon téléviseur, parlant du Tout-Puissant
Gagner du terrain en tuant tous ceux qui sont non-croyants
J’idolâtre son image, il est comme un roi mage
Je veux croire à son mirage comme une mouche dans un dépotoir
Son aura ostentatoire me dirige droit vers l’abattoir
Je suis un imbécile et ça me fait sourire
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6. |
Game Over
03:29
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On m’a jeté sur un piedestal
Et je ne comprends même pas les règles du jeu
Dites-moi quelle drogue j’ai dû prendre pour gagner?
Fucké raide pour dix minutes de gloire
On me vend comme de la viande, me gaspille jusqu’aux os
On me crisse dans la poubelle une fois périmé
Dites-moi si j’ai tout ce qu’il faut
Dites-moi si je porte le bon manteau
Pour bien cacher mon intégrité
Faites-moi croire aux pires mensonges
Hissez-moi haut parmi les pauvres cons
Sur l’étage des autres vendus de la télé
On m’a vendu dans un festival
Et je ne comprends même pas les notes que je joue
Dites-moi les conneries que je dois vous chanter
Afin de plaire aux amis producteurs
Qui bandent en voyant mon chèque
Me volent jusqu’à la faillite
Comme leur singe favori, je continue à danser
Punis-moi si je chante faux
Crucifie-moi si je deviens gros
Force-moi à devenir une poupée
Vends-moi comme un numéro
Pour qu’on me prenne pour un bel idiot
Devenir la pute bon marché de la télé
Dites-moi si j’ai tout ce qu’il faut
Dites-moi si ma queue est assez grosse
Pour que le public puisse m’aimer
Dites-moi si j’ai tout ce qu’il faut
Dites-moi si mes fesses sont au niveau
Afin que les cotes d’écoute puissent augmenter
Dites-moi si j’ai tout ce qu’il faut
Dites-moi quoi me foutre sur le dos
Et quelles compagnies voudront m’acheter
Donnez-moi le gun qu’il me faut
Glissez-moi dans la bouche du canon
J’ai signé mon arrêt de mort avec la télé
Je suis une arme de destruction massive dans vos télés
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7. |
Montmorency
04:33
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Une femme enceinte, pieds nus sur l’escalier
Me sourit et me dit : “passe une belle journée”
Sous un ciel noir opaque, sortent le requin en habit
La pointant du doigt, rempli de bijoux de phobies
Elle se lève malgré le poids des cennes noires
De la honte qui la suit comme une torpille
Fumant son cafard, buvant ses espoirs
En attendant son petit qui va bientôt sortir
Le requin qui vivait en face de chez moi
Criait sur son patio : “les câlisses m’ont pognardé dans le dos
C’est des cochons de la finance, des osties de profiteurs
Qui mettent les pauvres sous leur niveau”
Mais trois mois auparavant, il volait les océans
Déversait des polluants, les laissaient couler lentement, profondément
Tuant la vie à coups de contrats et de manigances
Il était PDG d’une compagnie multinationale
Trois tests plus tard à l’hôpital, ce fut terminal
La tumeur avait gagné le marathon
Le gros moton qu’il voulait depuis si longtemps
Tout dégringole, tout déboussole
La santé au sol sous les nappes de pétrole
Celles qu’il a traité de connes le visent au gun
Ses disciples loyaux sont devenus ses pires rivaux
À maigrir d’angoisse, à mourir dans sa crasse
Le soleil ne brille plus, il fait noir dans son taudis
Deux lignes de coke bien grasses sur un bout de plexiglass
Souvent, il calme ses métastases à l’héroine
Quand il tousse, tousse, il crache du sang, sniffe sa ligne et ses tourments
Il a toujours la tête dans le cul, il coule lentement, profondément
Crachant sur sa vie pour passer le temps jusqu’au jour du jugement
“Aujourd’hui c’est décidé, je vais me suicider
Bien pendu comme une pendule avec la mort qui m’encule
À bien y penser, je devrais peut-être vider la pharmacie
Me gaver de pilules jusqu’à ce que je devienne vert-de-gris
Ou peut-être le couteau, ce serait encore plus beau
Never across the road, always along the river
Me prendre pour Pollock, éclabousser les rideaux
De ma chambre de bain, oh oui, que ce serait audacieux
J’avoue qu’avant de pourrir, mon voeu serait de m’envoler
Ressentir le vent sous mes ailes jusqu’au Saint-Esprit
Je souris pour la première fois depuis des années
De la fenêtre du treizième étage de mon logis
Avant l’overdose, je pousse un trémolo
Je chante mon envol dans la gamme de do
Mon coeur explose en mille morceaux
Ainsi que mon corps près de la station Montmorency”
Une femme enceinte, pieds nus sur l’escalier
Sourit et se dit : “quelle magnifique journée”
En riant du cadavre du requin en habit
Le pointant du doigt, elle sourit avec son petit
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8. |
Bulldozer
04:59
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C’est long d’attendre le silence dans ma tête
Les démons chantent sans cesse ma chanson préférée
Depuis si longtemps, j’essaie de l’oublier
Dans ma maison, il y a trop de transparence, de fenêtres
La lumière me rentre dedans à grands coups de bulldozer
J’avale la noirceur et sa douceur qui nage dans mon sang
Qui m’offre une sorte de silence
J’ai tout le temps du monde
Depuis des mois, je ne fais que le gaspiller
Malgré tout ce qu’il reste devant moi
Les murs continuent de tomber à chaque fois que passe le bulldozer
C’est long d’attendre ton retour, mon amour
Mon coeur en arythmie, je perds les notes de tes mélodies
Le bulldozer grogne dans ma cour
Aide-moi à foutre le camp
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9. |
Insomniaque
03:47
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Encore pogné dans la même tornade depuis plusieurs années
Plusieurs fois, je fends mon front à cogner ma tête
Dans toutes les vitres de ma maison
J’ai les jointures en sang à frapper les murs
Le ventre perforé par les cornes du démon
Qui me surveille sans cesse, m’empêche de sortir de ma maison
J’ai mis le feu partout, je m’en fous d’être devenu fou
Je casse ma cage thoracique à crier si fort dans le vide
Mon corps est une bombe atomique
Encore magané de la veillée, tout seul à caler les pourquoi de mes nuits blanches
À marcher nu-pieds sur les éclats de miroir dans ma chambre
J’ai regardé trop longtemps ce que j’ai raté
Tout ce que j’ai laissé entre les mains de la malchance
Mes poings ont fendu les montagnes pour faire cracher les volcans
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10. |
Minotaure
02:21
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Je ressens la panique qui brûle mes entrailles
Je flambe facilement comme un feu de paille
Les murs se rapprochent et m’écrasent comme un étau
Je brise mes jointures à frapper mon cerveau
Je ris à pleins poumons et à pleines dents
Même en contemplant le pire des accidents
Je crie de joie quand vous gémissez comme des porcs
Je crache sur le visage de la mort
Je suis armé jusqu’aux dents sur le champ de bataille
Je tire dans le tas chaque fois que je déraille
Les têtes explosent partout en mille morceaux
Quand mes camions de pilules font défaut
Je pousse des cornes avant d’arracher le décor
Quand vient le temps d’interrompre mon confort
Attends-toi que je t’écrase avec mon char d’assault
Je fous le bordel comme un minotaure
Je tousse la haine jusqu’à en cracher du sang
J’ai trouvé ma maison dans les pires tourments
Lucifer est l’un de mes amis d’enfance
On s’amuse quand on fume la démence
J’aime foutre le bordel comme un minotaure
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11. |
Rossignol
04:17
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Je sors dehors tout près de l’eau
Le sang sur ma joue, dans mes cheveux et entre mes doigts
Dans mes poumons, je sens enfin la haine sortir de moi
Je respire
Le soleil reflète sur ma lame de couteau
Sur chacune des dents tranchantes de ma chainsaw
Elle fait bien la job, je la considère comme mon bras droit
Juste avant d’allumer le broyeur
Je fredonne les notes de tes cris de frayeur
Mes deux pieds sur ta dépouille gisant au sol
Sous le chant paisible du rossignol
Ma tête tourne, je bafouille, je vomis, j’attends le pire
Je me saoule au gin, tout était clair, net et précis
Mon plan s’est déroulé comme prévu, c’est comme on dit : “ni vu ni connu”
Quand la nuit est tombée sur moi, je suis devenu un monstre seul dans mon chaos
Je contemple amèrement tes lambeaux de peau dégoulinant sur mon patio
Je sors dehors tout près de l’eau
Le bleu et le rouge tournent et m’aveuglent, me font sourire
Entre les kevlars et les Berettas, j’entends mon nom
Je respire
J’ai fait ce qu’il y avait à faire, j’ai tout ce qu’il me faut
Je sens maintenant que tout est clair, net et précis
Il a souffert comme il a fait souffrir ma progéniture
Juste avant d’embrasser la bouche de mon canon
Je respire les centaines de balles qui transpercent mon tronc
Je sens monter les vagues de sang dans mes poumons
Sous le chant paisible du rossignol
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12. |
Bourbon
05:06
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J’ai souvent cherché la raison au travers de mes bouteilles de Bourbon
J’ai souvent cherché la raison au travers de mes bouteilles de Bourbon
Toujours assoiffé, jamais consolé, je vivais dans une illusion
De bonheur acheté, de conscience encrassée
Toujours en quête de la raison
Mais aujourd’hui, c’est fini
Car je danse sans cesse avec la mort
J’ai souvent calé dans les fonds avec mes bouteilles de Bourbon
J’ai souvent calé dans les fonds avec mes bouteilles de Bourbon
Toujours la noirceur, toujours les labeurs, la routine qui rend fou
Le gin qui coule à flot et les blessures qui perdurent
Mon sourire me rendait fou
Mais aujourd’hui, c’est fini
Car je danse sans cesse avec la mort
Cale, cale, cale, cale, cale, maudit soulon
Cale, cale, cale, cale, cale, seul à la maison
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13. |
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Je me lève le matin dans la brûme noire comme du goudron
Remplie de dioxyde de carbone, je sens l’effet de serre qui brûle mes poumons
Je tousse deux-trois fois tout en admirant ce paysage décoré de feu et de bombes
Je souris en saluant ma voisine déjà en rigor mortis
Je gambade jusqu’au boulot, il est huit heures et quart du matin
À travers les couches de smog
J’entends les sirènes, je vois le sang, je respire la poussière des buildings qui tombent
Ça court, ça crie, ça crève entre les montagnes
De cadavres rôtissant comme des hot-dogs
Ah que c’est beau vivre dans la grande ville au beau milieu de l’hécatombe
On m’a averti plusieurs fois que j’allais mourir dans la guerre civile
Qu’il fallait me cacher pour sauver ma peau
Des chars d’assault et des rebelles qui tirent à volonté
Malgré cette fin du monde, je dois vous avouer
Que ces anecdotes commencent à m’ennuyer
Je prends ma pilule et je m’en vais danser dans mon royaume pharmaceutique
On m’a averti plusieurs fois que j’allais mourir dans la guerre civile
Qu’il fallait me cacher pour sauver ma peau
Des chars d’assault et des rebelles qui tirent à volonté
Lorsque les usines seront bien calcinées
Et que les dictateurs auront fini par crever
Je m’assoirai bien tranquille sur mon perron
Ma belle bedaine à l’air, le sourire jusqu’au front
La bière qui bouille entre mes deux jambes
Entre les flammes, je pourrai enfin me dire :
“Beau temps pour l’apocalypse”
Boom!
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Joey Robin Haché
Nordique du Sud. Apprenti-Monctonien. Nigadoo de sang. Acadien à temps plein. Folk rock alternatif. Il chante des tounes malpropres, mais vraies. Ça parle de ce qui l'entoure, de ce qui le tourmente, de ce qui le définit.
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